Ceinturé par des maisons luxueuses du VIIIème arrondissement de Paris, le parc Monceau fait partie de ces écrins verts très agréables, qui réservent quelques surprises. La promenade bucolique, empreinte de fantaisies, a un petit côté folklorique surprenant, lors de sa première visite. Monuments égyptiens, colonnades grecques, de nombreux éléments architecturaux aux formes parfois mystérieuses, sont répartis aux quatre coins du parc nous renvoyant dans le passé et l’histoire du jardin.
histoire du Parc Monceau
En 1769, cet espace situé hors des limites de Paris, faisant partie intégrante d’une plaine, devenant plus tard la célèbre plaine Monceau, inspire le duc de Chartres. Celui-ci décide de transformer une terre abandonnée avec quelques fermes en un jardin à l’image de ses rêves et illusions, appelé rapidement “la folie de Chartres” (une folie étant considérée comme un ensemble de fabriques de jardins).
Ayant l’idée d’un grand jardin d’agrément et d‘attraction fantaisiste, le duc fait appel à un paysagiste connu Carmontelle, chargé de dessiner et matérialiser ses fantaisies. Le jardin s’inscrit, alors, dans la nouvelle tendance des fabriques de jardin : ces constructions ornementales prenant part à une composition paysagère, apparues dans les jardins anglais au début du XVIIIe siècle.
Surgissent ainsi, avec un petit brin de folie, un moulin hollandais, une pyramide égyptienne, une pagode chinoise, une tente tartare, fermes, grottes, ruines féodales et antiques, tombeau égyptien. L’idée du Duc de Chartres était de constituer un jardin qui rassemble tous les temps et tous les lieux en un seul point.
Parc Monceau, Naumachie et Fabriques de Jardin
La pyramide, est construite entre 1769 et 1773, par exemple, dans une portion du jardin consacrée à l’Egypte, très à la mode à l’époque.
Une rotonde apparait ensuite rue de Courcelles, devenant l’entrée principale. Appelé pavillon de Chartres, lors de sa réalisation, le duc fait aménager en salon, au premier étage, une partie du bâtiment, lui permettant d’admirer une vue imprenable sur la plaine Monceau et les jardins de ces rêves.
Cet édifice circulaire, va être associé en 1784, avec différentes tours de guets situées dans Paris au mur des fermiers généraux, une des premières enceintes de Paris, destinée à protéger la capitale, lutter contre la contrebande et percevoir l’impôt sur les marchandises entrant dans Paris.
Parmi ces surprenants étonnants éléments décoratifs, la naumachie est certainement le plus emblématique et le plus grandiose. Cet étonnant bassin ovale, bordé de colonnes corinthiennes, qui s’étire jusqu’au pont vénitien fait référence à l’antiquité et aux reconstitutions de batailles navales rejouées dans de grands bassins représentant les naumachies, d’où son nom.
De Carmontelle avait imaginé le bassin au point le plus bas, permettant aux ruisseaux de converger vers celui-ci ; un système de pompe renvoyant l’eau ensuite à la cascade sur le rocher du Parc. Cette partie du parc avec ses grandes allées est très agréable et a un côté romantique apprécié par les promeneurs.
Une autre curiosité se dresse, à quelques mètres du bassin, une arcade Renaissance, faisant cette fois référence au style de cette époque symbolisé par les symétries, régularités et équilibre des motifs.
Parc Monceau, Bassin
Le bassin, la rivière, son pont, la cascade et la grotte créent une ambiance particulière au sein d’une végétation luxuriante, accompagnant les pas des promeneurs découvrant statues et arbres imposants propices à la rêverie et à la flânerie.
Le petit pont aux allures vénitiennes fait partie des ajouts effectués durant le XIXème siècle, qui fait la joie des photographes.
Parc Monceau Exotisme
Il fait le lien avec une autre partie du parc, dédiée à l’Egypte, symbolisée par la pyramide du parc Monceau construite entre 1769 et 1773, entourée d’un sarcophage et autres éléments appartenant à la civilisation égyptienne d’autrefois. Cette reproduction était un petit clin d’œil, à l’époque, aux sciences, mathématiques et géométrie, synonymes du progrès, de l’évolution.
Ici, une lanterne japonaise, conçue en 1786 est érigée au sein de la verdure depuis 1986.
Le long d’élégantes avenues, rien ne laisse penser qu’un voyage à travers le temps vous attend, évoquant la plupart des grandes civilisations qui se sont succédé pour le plus grand plaisir des touristes et visiteurs.
Parc Monceau, itinéraire
Ce parc ne manque pas d’attraits, séduisant aussi bien promeneurs, joggeurs, familles, et enfants qui peuvent s’y engouffrer grâce à l’une des quatre portes monumentales du parc.
Ses allées sinueuses, propres aux jardins à l’anglaise, aux belles perspectives, entourées d’hôtels particuliers prestigieux, des musées Cernuschi (art asiatique) et Nissim de Camondo (XVIIIème siècle), créent un cadre assez exceptionnel à l‘image de ses quatre portes d’entrée ornée de majestueuses grilles en fer forgé rehaussées d’or.
Sa circonférence d’un kilomètre, idéale pour mesurer et calculer ses distances, ses espaces de jeux pour les enfants, ses espaces verts, ses constructions ornementale aux formes pittoresques les plus diverses, ses sculptures ponctuant les allées sont autant de raisons pour la course, la balade, la flânerie ou encore la contemplation.
Parc Monceau, arbres remarquables et flore
Certains arbres sont impressionnants et ont été plantés à la naissance du parc. Un platane d’orient planté en 1814, l’un des plus vieux arbres du parc, a été classé arbre remarquable (son tronc est large de sept mètres, il s’élève à environ 30 mètres de hauteur. Situé aux abords de l’allée de la Comtesse de Ségur, il en impose grâce à sa stature ! Provenant d’Asie mineure, il pourrait vivre plus de 1000 ans…
Le parc compte de nombreux arbres centenaires comme l’érable sycomore, à l‘entrée côté VanDyck, ou encore le Ginkgo Biloba proche des jeux d’enfants qui existerait sur terre depuis l’époque des dinosaures, d’après nos experts en sciences naturelles.
Faisant l’objet de soins particuliers de la part des jardiniers, le parc a inspiré de nombreux artistes-peintres, comme Monet ou Caillebotte, mais aussi des photographes connus l’ayant choisi pour leurs œuvres ; sa végétation abondante se mêlant harmonieusement aux riches façades longeant les grilles du parc.
De nombreuses statues traditionnelles blanches, dans un style classique à la française, jalonnent agréablement les allées. Souvent placées de façon isolée, assez bien en vue, pour la plupart, elles mettent en valeur des hommes de lettres et musiciens connus.
Au centre du parc, Charles Gounod, connu pour être le « Le père de la mélodie française », dont la production se consacre à tous les genres musicaux, y compris celui de l’opéra, figure, entouré des héroïnes de ses opéras.
Les fleurs et plantes sont assez nombreuses et font l’objet de soins minutieux des jardiniers qui ont créé de superbes arrangements de verdures et de plantes en fleurs en corbeille ou mosaïques de part et d’autre du parc. Cette richesse est l’héritage des tests d’acclimatation de plantes issues de serres.
Depuis plus de deux cent ans, jardiniers paysagistes privilégient dans leurs choix les couleurs et arrangent fleurs et arbres fleuris d’une incroyable diversité et de coloris.
Une jolie balade !
INFORMATIONS PRATIQUES
Parc Monceau horaire ouverture :
Les horaires d’ouverture l’année sont les suivants :
Du 1er octobre au 30 avril : 7h à 20h
Du 1er mai au 31 août : 7h à 22h
Du 1er septembre au 30 septembre : 7h à 21h
Parc Monceau adresse:
La Parc Monceau
35, boulevard de Courcelles
75008 PARIS
Parc Monceau accès:
Quatre Accès : bd de Courcelles, avenue Vélasquez, avenue Van Dyck, avenue Ruysdael.
Métro Monceau (Métro 2) / Bus 30
Parc Monceau Superficie:
Le parc mesure un kilomètre de circonférence et s'étend sur 8,2 hectares. Un tour complet de parc mesure 1 050 mètres.